jaïn

jaïn [ ʒain ] ou jaïna [ ʒaina ] adj. et n.

• 1864 jaïna; 1824 Jain; mot hindou, de Jina « conquérant », désignant le fondateur du jaïnisme

♦ Relig. Qui professe le jaïnisme, appartient au jaïnisme. La communauté jaïn. — N. Les jaïns. — On dit aussi DJAÏN, DJAÏNA [ dʒain, dʒaina ].

⇒JAIN, JAINA, (JAIN, JAÏN, JAINA, JAÏNA)adj. et subst.

I. — Emploi subst. et adj. Adepte du jaïnisme. Synon. jaïniste. Les deux sociétés bouddhistes des Mahaganiens et des Hinaganiens, — dans l'Inde, celle des Jains (L. FEBVRE, Combats pour hist., De Spengler à Toynbee, 1936, p. 127). La communauté jaina (...) a toujours déployé une intense activité intellectuelle (Encyclop. univ. t. 9, 1971, p. 495). Les jaïnas sont souvent banquiers ou commerçants (Quid 1979, p. 588) :

• ... la non-violence a ses extrémistes : les jaïns. Pour eux, toute vie est sacrée, fût-ce celle d'un moustique. Un bon jaïn doit filtrer l'eau qu'il boit, porter un voile devant la bouche, balayer devant lui quand il marche, de façon à être sûr de ne pas, en buvant, en respirant, en marchant, attenter à la vie du moindre animalcule.

Vogue, janv. 1968, p. 45, col. 2.

II. — Emploi adj. Propre au jaïnisme. Cosmographie, doctrine, philosophie jaïna (Encyclop. univ., t. 9, 1971, p. 495). L'Occident a souvent reproché à la dogmatique jaina sa rigidité, mais il reconnaît que ses maîtres ont toujours été guidés par un véritable souci d'humanité (Encyclop. univ., t. 9, 1971, p. 497).

Prononc. et Orth. : [] ou [-], [-na]. [-] ds LITTRÉ; [-] ou [-] ds Lar. Lang. fr. Jaïna ds LITTRÉ; jaïn, -na ds ROB., Lar. encyclop., Lar. Lang. fr.; djaïna ,,toujours en usage`` selon ROB., en vedette à côté de djaïn (jaïn, -na, vedette de renvoi) ds Lar. 19^e, Nouv. Lar. ill. et Lar. 20^e; djaïn, -na retenus ds CATACH.-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971, p. 129; jain ds Lar. 19^e; jaina ds Encyclop. univ., loc. cit. Plur. jains, jaïns (L. FEBVRE, loc. cit. et ex.), djaïns; jaïnas ds LITTRÉ et Quid, loc. cit. Mais jaina, invar. en genre et nombre ds Encyclop. univ., loc. cit. Étymol. et Hist. 1870 Djaïna (Lar. 19^e); 1873 jain (ibid.). Mot hindou, du nom du fondateur d'une religion fort répandue dans le sud de l'Inde, Jina.

jaïn [ʒain; dʒain] ou jaïna [dʒaina; ʒaina] n. et adj.

ÉTYM. 1873, jain, Larousse; jaïna, 1877, Littré; sous la forme djaïna, toujours en usage, 1870, P. Larousse; mot hindou, de Djina, titre honorifique porté par le fondateur du jaïnisme et signifiant « vainqueur, conquérant ».

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♦ Didact. Qui professe le jaïnisme, appartient au jaïnisme. ⇒ Jaïniste. || Les jaïns. || La communauté jaïna.

0 La société indienne est restée presque entièrement brâhmanique, après avoir expulsé le bouddhisme de son sein et n'en avoir conservé la trace que dans la secte moderne des jaïnas.

Émile Burnouf, la Science des religions, p. 78 (1876).

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DÉR. Jaïnisme.

Encyclopédie Universelle. 2012.